Plusieurs unités d'habitations ont été mises au jour sur l'oppidum de Corent. Bien loin de l'image de simples huttes rondes aux toits de chaume, ces bâtisses constituent de véritables fermes, insérées dans une trame urbaine complexe et structurée.
L'architecture domestique, telle que l'on peut l'appréhender au travers des habitats fouillés à ce jour, semble toujours répondre au même schéma d'organisation. Sur le terrain, les semis de trous de poteaux et sablières dessinent le plan du corps de logis principal, construit en terre et bois. La taille des fosses d'implantation permet d'envisager un bâtiment construit sur deux étages. A l'intérieur, l'espace peut être cloisonné en plusieurs unités d'habitation. La pièce principale accueille le plus souvent un foyer, centre névralgique de la maison. A l'extérieur, une palissade légère circonscrit un espace de cour. Celle-ci sert de cadre à des activités d'élevage et/ou d'artisanat relativement modeste, restreinte à la sphère domestique. Par ailleurs, chaque habitat semble se doter de structures destinées aux stockages et à la conservation des denrées telles que greniers, celliers ou caves.
Ces îlots d'habitation correspondent, comme sur la plupart des oppida de cette période, à des unités agricoles semblables aux établissements ruraux documentés dans les campagnes de la fin de l'âge du Fer. Ils en reproduisent le plan â une échelle plus réduite, adaptée à l'espace urbain.