Au sud de la grande esplanade, la poursuite des investigations de terrain a révélé la présence d'un édifice d'époque gauloise aux caractéristiques bien particulières. A l'été 2011, les premiers décapages ont mis au jour un bâtiment romain interprété comme un édifice de type théâtre. Relativement bien conservé, il s'organise selon un plan typique des constructions gallo-romaines : bâtiment scénique tripartite, orchestra en forme de "fer à cheval", cavea quadrangulaire montée sur podium.
Le démontage systématique de ces niveaux romains a mis en lumière l'existence d'un espace public gaulois de 100 m2 sous-jacent. Entièrement constitué d'un sol aménagé, ce niveau de circulation se distingue des autres par sa forme curviligne tout à fait inhabituelle. L'aménagement est creusé dans le rocher et son bord est souligné par de gros blocs de basaltes et panses d'amphores emboitées. Le sol de cet hémicycle est jonché d'amphores de type Dressel 1, de céramiques et d'objets divers (fibules de type Nauheim, monnaies gauloises en bronze frappé, rebord de casque en bronze, couteau en fer, cornes de boeufs) qui assurent son appartenance à l'époque gauloise. Tout autour, la présence de nombreuses structures en creux témoignent de l'existence de structures en bois pouvant être assimilées à des gradins.
Cet édifice, qui précède la construction du théâtre romain, peut être interprété comme un lieu public de rassemblement, probablement à vocation politique. Sa présence au coeur de la ville gauloise, à proximité directe du sanctuaire, en font un lieu majeur de représentation de l'aristocratie arverne à la fin de l'âge du fer.